Université d'Angers |
Epreuve de Mécanique des Fluides Contrôle
Continu Mardi 21 novembre 2000 |
Année 2000-2001 |
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Durée : 2h30 |
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Licence de Physique et
Applications |
S. Chaussedent |
La calculatrice et le formulaire sont autorisés
Problème 1 : Vanne a Régulation de Niveaux (barème indicatif :
Une
vanne rectangulaire de largeur unité (Dy = 1), de longueur OB = d et de masse m, peut
pivoter autour de l’axe Oy
et permet de retenir le liquide d’un réservoir. La hauteur H de liquide est repérée par rapport à l’axe Oy. l est la hauteur de l’ouverture
pratiquée dans la paroi du réservoir dans laquelle repose la vanne (voir figure
1). On supposera négligeable l’épaisseur de la vanne, et son centre de masse G
situé au milieu de OB. Le liquide sera supposé incompressible et de masse volumique r.
1.
Calculer la force de pression hydrostatique s’exerçant sur la
vanne.
2.
Déterminer le point d’application A de cette force .
3.
Calculer le moment de la force par rapport à l’axe de
pivotement, ainsi que celui du poids de la vanne, également par rapport à l’axe
de pivotement.
4.
En déduire la hauteur H de liquide à partir de laquelle la vanne s’ouvre automatiquement
(exprimer H en fonction de m, d,
l et r).
5.
On souhaite utiliser cette même vanne pour séparer
deux réservoirs contenant les hauteurs H1
et H2 d’un même liquide de
masse volumique r (voir
figure 2). Déterminer les forces et
qu’exercent
respectivement le liquide du réservoir 1 et celui du réservoir 2 sur la vanne.
Après avoir déterminé les points d’application A1 et A2
de
et
, en suivant la même démarche que précédemment, exprimer la
différence de niveau DH = H1-H2
que cette vanne permet de maintenir constante.
- figure 1 - - figure 2 -
Problème 2 : Ecoulement autour d’un Mât (barème
indicatif :
On souhaite modéliser et
caractériser l’écoulement de l’air autour d’un mât cylindrique. Dans ce but, on
considérera l’air comme un fluide incompressible s’écoulant dans un plan
perpendiculaire à l’axe du mât. Dans ces conditions, on peut décrire
l’écoulement à l’aide de la superposition d’un dipôle de potentiel complexe :
et d’un écoulement
uniforme : Uz, où p et U sont
des constantes réelles positives représentant respectivement la vitesse du vent
(loin du mât) et le moment dipolaire.
1. Donner
la raison pour laquelle il est possible de créer un écoulement résultant de la
superposition de ces deux écoulements élémentaires par simple addition de leurs
formulations complexes.
2. Après
avoir exprimé et développé la forme complexe f(z) de l’écoulement résultant, en déduire la fonction de courant et
le potentiel des vitesses.
3. Déterminer
le champ de vecteurs vitesse.
4. Montrer
qu’il existe deux points d’arrêt et donner leurs coordonnées.
5. Quelles
sont les lignes de courant passant par ces points d’arrêt ?
6. Tracer
de façon schématique quelques lignes de courant, et plus particulièrement
celles passant par les points d’arrêt.
7. Quelle
valeur doit-on attribuer au moment dipolaire p pour modéliser l’écoulement d’un
vent de vitesse U =
8. Déterminer
la vitesse de l’air en contact avec le mât. En quels points celle-ci est-elle
maximale ? Que vaut cette vitesse maximale ?
9. Déterminer
l’accélération normale et tangentielle de l’air en contact avec le mât. En
quels points ces deux composantes sont-elles maximales ?
Problème 3 : Pression de l’Atmosphère (barème indicatif :
On souhaite caractériser la loi de
variation de pression de l’atmosphère terrestre en fonction de l’altitude. Pour
cela, on considérera l’air comme un gaz parfait vérifiant l’équation
d’état : PV = nRT.
1.
Montrer que dans ces conditions, la masse
volumique est fonction de la pression et s’exprime comme : , où M est la
masse molaire du gaz.
2.
En supposant que l’atmosphère est adiabatique, on
peut montrer que la température est également fonction de la pression et en
dépend selon la loi : , où g = 1,4
est le coefficient polytropique de l’air, et a une
constante que l’on peut déterminer en considérant qu’à l’altitude z = 0, la pression vaut p0 pour une température T0. Poser l’équation
fondamentale de la statique des fluides et en déduire la loi de variation de la
pression p en fonction de l’altitude z.
3.
En déduire qu’il existe une altitude maximale
au-delà de laquelle il n’y a plus d’air. Exprimer cette altitude maximale en
fonction de g, R, M, de l’accélération de la
pesanteur g et de la température T0
à l’altitude z = 0. Application
numérique : R = 8,31 J.K-1.mol-
4.
Quelle est la loi de variation de la température
en fonction de l’altitude ? Quelle température règne-t-il à