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Université d'Angers |
Epreuve de Mécanique des Fluides Examen Jeudi 10 février 2000 |
Année 1999-2000 |
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Durée : 2h30 |
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Licence de Physique et
Applications |
S. Chaussedent |
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La calculatrice et le formulaire sont autorisés
Problème 1 :
Voile de Flettner (barème
indicatif :
Dans
tout le problème, l'air pourra être considéré comme un fluide parfait
incompressible. Les écoulements seront considérés stationnaires et plans
(perpendiculaires à l'axe Oz).
1.
Exprimer le potentiel complexe résultant de la
superposition d'un écoulement uniforme de vitesse
, et d'un dipôle de moment dipolaire p>0 centré à l'origine. En déduire la fonction de courant
ainsi que le champ de vitesses dans le plan xOy.
2.
Déterminer le (ou les) point(s) d'arrêt, et donner
l'équation de la ligne de courant passant par ce(s) point(s) d'arrêt. Tracer
cette ligne de courant. Expliquer pourquoi, si l'on remplace la surface
délimitée par cette ligne de courant par un corps solide, l'écoulement n'est
pas modifié. A quel système concret peut correspondre cette modélisation ?
3.
Soit
le moment dipolaire du
dipôle modélisant la présence d'un cylindre de hauteur h, de rayon R, dont l'axe
de symétrie est Oz, placé au sein
d'un écoulement uniforme de vitesse
. On se propose d'étudier l'écoulement résultant lorsque ce
cylindre est en rotation à la vitesse angulaire
autour de son axe de
symétrie. La rotation de ce cylindre peut se modéliser au moyen d'un vortex de circulation
. Exprimer la vitesse générée par ce vortex à la distance R de l'origine. En déduire l'expression
de
en fonction de R et
.
4.
Pour étudier l'écoulement du vent autour d'un mât
de hauteur h, de rayon R, en rotation à la vitesse angulaire
, on superpose les écoulements précédents : l'écoulement
uniforme de vitesse
modélisant le vent, le
dipôle de moment p modélisant le mât,
et le vortex de circulation
modélisant sa
rotation. Exprimer le potentiel complexe total en fonction de U, R
et w.
5.
Calculer la vitesse en tout point de la surface du
mât. En déduire que le cercle centré à l'origine et de rayon R constitue une ligne de courant. A
quelles conditions portant sur w
existe-t-il un (ou des) point(s) d'arrêt à la surface du mât ?
6.
En appliquant l'équation de Bernoulli entre un point situé loin du mât (où la pression vaut p0 et la vitesse U) et un point d'arrêt sur la surface du
mât, déterminer la pression au point d'arrêt. Toujours en appliquant l'équation
de Bernoulli, en déduire la pression en
tout point de la surface du mât.
7.
Calculer la résultante
des forces de pression s'exerçant sur le mât de hauteur h. On donnera l'expression de sa
composante Fx suivant x, et de sa composante Fy suivant y. Commenter le résultat obtenu pour Fx et déterminer la valeur de
w donnant une force propulsive
maximale dans la direction des y
croissants.
Problème 2 :
Traînée s'exercant sur un avion (barème
indicatif :
On
souhaite déterminer la force de traînée D
exercée par l'écoulement de l'air sur un avion prototype d'aire frontale S, d'envergure l et susceptible de voler dans l'atmosphère à la vitesse V de
. L'air sera toujours supposé incompressible.
1.
Faire la liste des variables nécessaires à la
description du système. Ecrire l'équation aux dimensions de chacune d'elles et
en déduire le nombre de produits P sans dimension qui décrivent
ce système. Déterminer chacun de ces produits P.
2.
Donner une expression de la force de traînée D qui soit fonction du facteur de forme,
du nombre de Reynolds, et fasse
apparaître la masse volumique r de
l'air, la vitesse V et, soit
l'envergure l, soit l'aire frontale S (on supposera que la masse volumique
et la viscosité de l'air sont les mêmes dans les conditions réelles et en
soufflerie).
3.
Quelle doit être la vitesse Vm de l'écoulement
généré en soufflerie pour respecter la similitude hydrodynamique (ou similitude
de Reynolds) ? Le facteur de forme étant également respecté,
quelle relation simple obtient-on entre D
et Dm ? La vitesse Vm
est-elle compatible avec l'hypothèse d'un fluide incompressible ?
4.
Compte tenu des conclusions de la question
précédente, on peut contourner l'incompatibilité en jouant sur la masse
volumique de l'air utilisé en soufflerie. Considérant l'air comme un gaz
parfait, établir une relation entre la masse volumique r et la
pression p. En déduire la pression
qu'il est nécessaire de maintenir en soufflerie pour respecter la similitude
hydrodynamique et se limiter à une vitesse Vm = V.
5.
En déduire une nouvelle relation entre D et Dm.
Si l'on mesure expérimentalement sur la maquette une force de traînée Dm = 4,5 N, quelle doit être
la puissance minimale de propulsion développée par le moteur de l'avion
prototype pour qu'il puisse voler dans l'atmosphère à la vitesse V =
Problème 3 : Ecoulement dans une conduite annulaire (barème indicatif :
On
considère une conduite annulaire de rayons interne R0 et externe R1
dans laquelle s'écoule un fluide incompressible, non pesant, de viscosité µ. L'écoulement est supposé laminaire,
stationnaire et s'effectue suivant l'axe de symétrie Oz de la conduite, dans la direction des z croissants, et dans le domaine R0 < r < R1.
1.
En tenant compte de la symétrie du problème, des
hypothèses établies concernant l'écoulement et de l'équation de continuité,
montrer que la vitesse en un point de l'écoulement s'exprime comme
.
2.
Après avoir posé et simplifié les équations de Navier-Stokes,
montrer que le gradient de pression est constant et déterminer le profil de
vitesse
en fonction de R0,
R1, µ et du gradient de pression
. Discuter le signe de g.